Mon Top 10 forcément subjectif des films sur le sport.

Voilà que je me prends pour Topito. Voici mon Top 10 des films consacrés au Sport.

Il faut que le sport soit le sujet principal ou qu'il y ait une séquence de sport d'au moins 10 minutes. Voilà pourquoi je n'ai pas retenu L'Ultime Razzia, de Stanley Kubrick, sur les paris de courses de chevaux, ou encore Le Baiser du Tueur, du même Kubrick, dont le personnage principal est un boxeur, ni même Snake Eyes, de De Palma, dont la boxe n'est pas le sujet.

Le sport comme contexte est présent dans de nombreux films et intéresse les cinéastes, comme par exemple Nanni Moretti (qui met en valeur le basket-ball dans La chambre du fils, le water-polo dans Palombella rossa), Takeshi Kitano (le baseball dans Jugatsu) ou Ken Loach (en mettant en scène Eric Cantona dans son propre rôle pour la comédie Looking for Eric). Dans Des hommes d'honneur, de Rob Reiner, Tom Cruise adore le baseball, cela fait partie de la culture populaire américaine qui est dans l'ambiance du film. Je ne compte pas le nombre de films où il est souvent question dans un dialogue de savoir si on est ou non pour les Yankees! La boxe est elle souvent représenté au cinéma et vous la trouverez bien sûr dans ce top. Certains sports considérés comme moins importants voire "mineurs" car il y a moins de pratiquants sont aussi présents. Attention cependant tous les sports se valent.

Mais donc selon les critères que je me suis fixé, ne soyez pas surpris de ne pas retrouver Forrest Gump, de Robert Zemeckis (et sa célèbre scène de tennis de table) ou encore The Big Lebowski, des frères Coen (et sa scène de bowling) car elles sont trop courtes dans le film. J'aurai bien voulu y faire figurer le sport que je pratique, à savoir le tennis de table, mais Balles de feu, de Robert Ben Garant, un film entier sur le sujet, est vraiment très mauvais. -_-

C'est pour cette même raison que je n'ai pas retenu Trois zéros, de Fabien Onteniente, Didier, d'Alain Chabat, A nous la victoire, de John Huston, Goal!, de Danny Canon et autres films sur le football car ils n'étaient pas assez bons.

Voici donc mon Top 10 du sport au cinéma:

1. Raging Bull, de Martin Scorsese, 1980.

La vie de Jake LaMotta incarnée par un Robert De Niro magnifique, accompagnée d'une mise en scène d'un superbe noir et blanc et d'une musique magistrale. Parmi les seconds rôles, Joe Pesci est parfait. Une histoire épique, "scorsesienne", faite de drame, de culpabilté et de rachat.

2. La Solitude du coureur de fond, de Tony Richardson, 1962.

Un film d'une grande intelligence, avec une fin travaillée, des acteurs remarquables, bref, un fleuron du Free Cinema britannique des années 1960. Le jeune Smith s'évade et trouve sa libert en courant. Un film qui pose la question de la notion de choix.

3. Million Dollar Baby, de Clint Eastwood, 2004.

Une grande tragédie portée par des acteurs superbes qui relance le débat sur l'euthanasie et qui démontre surtout les rapports particuliers entre un coach et son sportif.

4. La couleur de l'argent, de Martin Scorsese, 1986.

N'ayant pas encore vu L'Arnaqueur, de Robert Rossen (mais ça ne saurait tarder), je le place ici dans mon top. La couleur de l'argent est la suite de L'Arnaqueur. Mise en scène impeccable, formidable duo d'acteurs (Tom Cruise, Paul Newman) et jeux de poker menteur sont au programme de ce film sur le billard.

5. Ali, de Michael Mann, 2001 et When We Were Kings, de Leon Gast, 1996.

J'ai choisi ces deux films parce que la personnalité de Mohammed Ali est vraiment fascinante. Impossible pour moi de départager ces films tant ils sont indissociables du mythe Ali. Si le documentaire de Léon Gast nous montre l'original en personne, et se trouve être un témoignage envoûtant de ce qu'a pu être le "combat du siècle", le biopic de Michael Mann sublime la vie de Mohammed Ali avec un Will Smith habité par le rôle.

6. Les Chariots de feu, d'Hugh Hudson, 1981.

Un film un peu long et lent mais à la musique incontournable, qui reste gravée dans les mémoires. De plus, le film a cette qualité de donner envie de faire du sport, de se dépasser en nous montrant le parcours de deux athlètes qui se dépassent, pour eux-mêmes et pour d'autres raisons. Le film construit une sorte de mythe de l'athlète, à travers les portraits de deux coureurs qui se respectent, malgré des valeurs différentes, et qui s'engagent à fond dans la poursuite de leurs rêves.

7. Space Jam, de Joe Pytka, 1996.

Un dessin animé qui mélange cartoons et prises de vues réelles, mettant en scène la star Michael Jordan. Le tout est drôle, et surtout truffé de clins d'oeils et de références cinématographiques (Pulp Fiction, ou encore Patton, par exemple), accompagné d'une bande son hip-hop/rap excellente. Avec aussi l'acteur Bill Murray dans un second rôle ainsi que d'autres stars de la NBA.

8. Rasta Rockett, de Jon Turtletaub, 1993.

Un film drôle, tiré d'une histoire vraie (bien que certaines libertés ont été prise avec la réalité), qui retrace l'aventure insolite de sprinters jamaïcains recalés qui vont tout faire pour participer aux Jeux Olympiques. Ils choisiront le bobsleigh. Le quatuor d'acteurs qui incarnent les sportifs fonctionne à merveille et se révèle assez drôle. Une comédie qui sent bon l'ambiance reggae.

9. Coup de tête, de Jean-Jacques Annaud, 1979 et Hors Jeu, de Jafar Panahi, 2006.

La plupart des films sur le football ne sont pas très réussis ou aboutis mais ceux qui dépeignent l'univers du football sont parfois très intéressants par leurs propos et leurs réflexions. C'est le cas de ces deux drames. Coup de tête, avec l'inoubliable Patrick Dewaere et une musique de Pierre Bachelet, est une belle réflexion sur la vengeance, et la gloire. Quant au film iranien Hors-Jeu, il traite de la situation des femmes en Iran, où celles-ci n'ont pas le droit d'assister à un match de football.

10. Rocky, de John G. Avildsen, 1976 et Nous avons gagné ce soir, de Robert Wise, 1949.

Rocky est un film devenu culte grâce à sa musique, à ses scènes marquantes et à l'interprétation sans faille de Sylvester Stallone, manifestement fait pour ce rôle qu'il a lui-même écrit. Trois Oscars et cinq suites, c'est devenu un véritable mythe américain.

Nous avons gagné ce soir, film noir magnifique, est un modèle de montage. Une référence dans les films sur la boxe.

Et oui, il n'y a pas Shaolin Soccer, de Stephen Chow, qu'au revisionnage je n'ai pas gardé, meme s'il m'a plu, ni My name is Joe ni Looking for Eric (le football n'est pas le sujet), de Ken Loach, ni Jimmy Grimble, de John Hay, Le Ballon d'or, de Cheik Doukouré ou Joue-la comme Beckham, de Gurinder Chadha pour ce qui est du football, qui auraient mérité leurs places dans le top 20 pour leur sympathie et cet élan qui donne envie de faire du sport. Il n'y a pas non plus Invictus, de Clint Eastwood ni la série des Karaté Kid, que j'ai moyennement appréciés. Pas de place non plus pour Les dieux du stade de Leni Riefenstahl, très difficile à voir en raison de ses sombres relations avec le nazisme. The Wrestler, de Darren Aronofsky mériterait aussi sa place mais je n'accroche pas au catch. Le golf et les films consacrés au golf m'ont souvent ennuyé. Et pour le football américain, même si j'aime la performance des acteurs, j'ai trouvé Jerry Maguire, de Cameron Crowe et Jeux de dupes, de George Clooney assez suffisamment moyens. Il auraient leur place dans le top 30, peut-être. Je n'ai pas non plus choisi le sympathique vélo de Ghislain Lambert, de Philippe Harel ou encore le musclé Cliffhanger, de Renny Harlin.

Bonus 1:

Voici la bande-annonce du seul film que j'ai vu sur le volley-ball, un film assez folklorique, ancré dans la culture thaïlandaise et plutôt marrant et énergique. Il s'agit de Satreelex, the Iron Ladies, réalisé par Youngyooth Thongkonthun, sorti en 2000. Ce film thaïlandais raconte l'histoire vraie (!) d'une équipe mixte de volley-ball composée de travestis, de transsexuelles et d'homosexuels, qui participe et remporte les championnats nationaux en Thaïlande.

Bonus 2:

Les scènes cultes du Bowling dans The Big Lebowski, des frères Coen, 1998: